Cheeki Breeki Iv Damke! ◄► Kazymir Igorevich

Notre histoire se déroule dans une famille monoparentale avec un enfant baguarreur. Plutôt classique n’est-il pas? Banlieue pauvre de Moscou, père inconnu, mère qui travaille au salaire minimum, grand-mère qui sert de ménagère et de cuisinière. Trois phrases pour résumer l’entière enfance de Kazymir. C’est tout ce qu’il faut parce que c’est tout ce qu’il y a.

Le jeune Kazymir adolescent a un parcours intéressant par contre. Vivant dans les quartiers un peu plus pauvres, il la population de jeunes était un mélange relativement homogène d’humains et d’Enigma et ces derniers prennaient un malin plaisir à persécuter le jeune Kazymir, principalement sur la couleur blanchissante de ses cheveux et notre jeune Kazymir répliquait avec ses poings. En ayant eut marre de se prendre des coups de rouleau à pâte en pleine poire, gracieuseté de Babushka, comme punition d’être rentré de cours avec du sang (pas le sien) sur ses fringues sur une base presque journalière, Kazymir, un peu plus mûr, décida de recycler son énergie en discipline et entrepris des cours de boxe. Et c’est là qu’il trouva sa passion. Sa carrure et sa musculature naturelle faisaient de lui un boxeur né et avec l’aide de son entraineur, de la persévérence et d’une dédication sans pareille, il fut un jour assez doué pour se jeter dans le monde de la compétion. Il perdit. Et perdit encore. Puis perdit moins. Puis commença à se démerder. Puis commença à gagner. Encore et encore. Jusqu’au point où la défaite était quelque chose qui n’arrivait qu’aux autres. Un mot qui n’exite plus dans son dictionnaire personnel. Son nom avait un certain poids, les gens ne l’ennuyaient plus sur la couleur de ses cheveux ou ses yeux ou sa situation financière ou familiale. Son monde était un peu plus clair.

Là où tout dégringola fut quand, poussé par sa mère et sa grand-mère, Kazymir fut des demandes aux universités pour une bourse d’études sportives. Ce fut les universités de Moscou, puis celle des environs, puis celles de Russie… avant de s’étendre à l’Ukraine, l’Estonie, la Pologne même. Toutes les lettres de demandes revenaient avec le même texte de refus. Bien sûr, le texte était politiquement correct mais la réponse qu’il lisait entre les lignes était “Pourquoi prendrions nous un humain alors que nous pourrions prendre un Enigma qui performerait mieux?”. Il savait que plusieurs Enigma qui fréquentait ses classes avaient été acceptés, soit parce qu’ils avaient l’argent pour faire tomber la balance en leur faveur… soit parce qu’ils cachaient leurs origines et utilisaient leurs habiletés dans le feutré. Il comptait sur la bourse. La situation financière à la maison se faisait difficile et les économies de plus en plus minces. C’est dans ces moments que Kazymir commença à… fréquenter de moins bonnes personnes qui le poussèrent encore et toujours pour alimenter sa haine des Enigma. Il ramenait des roubles chifonnées et en mauvais état à la maison, les vêtements tâchés de sang qu’il mettait sur le dos de l’entrainement. Il jouait le rôle de muscle pour des collecteurs de dettes, videur de salles, agent de sécurité pour des opérations moins que légales… le tout portant une cagoule ayant un design de crâne pour camoufler son visage dans ce monde clandestin et éviter le plus de problèmes possibles, ce qui lui attribua le surnom “The Skull”. Le terme lui resta scotché à la peau et avec le temps, il se l’attribua au point de se le faire tatouer sur les avants bras et s’en faire un logo… Il combattait des humains, des Enigma, des Hybrides et même des vampires. Ces derniers étant généralement les plus hautains et moqueurs, il commença un petit rituel chaque fois qu’il triomphait sur l’une de ces créatures : en connaissant leurs habileté de regénération, il leur brisait une canine quand ils s’avouaient vaincus qu’il enfillait sur un bracelet qu’il porte au poignet gauche, en trophée de sa victoire de “simple humain”.

Malgré tout, son voeux le plus cher était de revenir à sa vie normale.

Sa prière fut exhaussée un matin quand une lettre arriva, couverte de timbres, provenant des Carraïbes et addressée à son nom. Une lettre d'acceptation à une académie prestigieuse… avec bourse sportive. À l’intérieur de l’enveloppe se trouvait aussi la demande qu’il avait fait a l’université de Moscou. Suite à une conversation avec le conseiller, celui-ci lui expliqua que Kazymir avait du talent. Assez pour devnir un grand nom. Il fallait simplement que quelqu’un lui donne sa chance. Mais dans ces temps d’acceptance et de privilèges, les humains devenaient des citoyens de secondes classes s’ils n’avaient pas l’argent ou le statut nécessaire pour faire pencher la balance de leur côté. Et c’était pourquoi il avait envoyé, sans prévenir Kazymir, une copie de sa lettre de demande à l’Académie Khrysalis, qui était réputée pour son manque total de discrimation et son acceptation universelle de tout ceux qui ont l’envie et la détermination pour devenir meilleurs.

Le bon se fit avec beaucoup plus de facilité que quiconque l’aurait pensé et après un vol de 14 heures. Kazymir, sa mère et sa Babushka adorée mirent le pied sur Krysalis Island, il y a de cela un peu plus de cinq ans. Malgré la haute population Ennigma de l’île, Kazymir conserve son dégoût, sa haine et sa méfiance… au point où il est reconnu comme un fouteur de merde. Il fait bien attention de garder ses… activités à l’extérieur du campus de l’Académie et pour ne jamais porter le premier coup pour éviter les ennuis. Sa “collection” a un peu grossit depuis aussi… Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, il se concentre vraiment sur ses études et la boxe et chaque mois, le montat total de sa bourse sert à payer le loyer, la nourriture et les dépenses de sa mère et sa grand-mère, sans rien garder pour lui.